Les assurances-vie multisupports sont des produits d’épargne nouvelle génération qui se reconnaissent à leur rendement élevé face à l’affaiblissement manifeste des contrats en fonds en euros. La pierre-papier fait partie des actifs qui boostent le rendement de ces contrats.
Qu’entend-on par pierre-papier ?
Ce sont des produits avant tout à base de « pierre » c’est-à-dire de l’immobilier : ils sont pris en main par un tiers qui se charge d’en gérer le patrimoine, depuis l’acquisition, la mise en location et l’entretien, jusqu’à la revente et au renouvellement du parc. Ce professionnel est donc le détenteur de la pierre.
Afin de constituer ce patrimoine, il émet des titres de propriété : le « papier ». Ces titres sont alors souscrits par tout investisseur désireux de tirer profit des revenus locatifs issus de la mise en location. C’est la société de gestion qui se charge du recouvrement de ces derniers avant de les redistribuer sous forme de dividendes à tous les porteurs de parts.
Parmi les produits pierre-papier, les plus connus et les plus rémunérateurs sont les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Viennent ensuite les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) ainsi que les sociétés civiles immobilières (SCI).
Tous ces actifs étant des unités de comptes des contrats multisupports de l’assurance-vie, les dividendes seront immédiatement placés dans l’épargne du souscripteur. Ces derniers servent à anticiper la retraite ou préparer un projet grâce aux compléments de revenus épargnés.
Les SCPI : de l’immobilier diversifié
C’est la diversification des SCPI qui font leur atout, de même que leur rendement qui atteint une moyenne de 4% sur les 3 dernières années. Ces actifs utilisent tous types d’immobiliers, loués par des locataires spécialement sélectionnés en fonction de leur type d’activité – en vue de davantage de diversification – et de leur solvabilité. Ce parc est étendu sur tout le territoire de même qu’à l’étranger pour les jeunes SCPI et ce, pour une diversification géographique optimale. Les SCPI intéressent non seulement les particuliers mais aussi les professionnels, dont les assureurs en font partie.
Les OPCI : de l’immobilier mixé à des actions et obligations
La faible liquidité a été relevée en ce qui concerne ces SCPI, ce qui a été remédié à travers les OPCI grâce à la révision de leur composition. Ces derniers sont aussi de la pierre à 60% au moins, mais contiennent des liquidités (aussi obligatoires) ainsi que des valeurs mobilières telles que les actions et les obligations. Leur rendement est cependant peu prévisible, car dépend des spéculations boursières et des fluctuations du marché.
Souscrire à des OPCI à travers une assurance-vie, c’est avant tout diversifier et dynamiser son portefeuille. Ce sont également des produits très risqués.
Les SCI : de l’immobilier indivisible
Ne pas confondre SCI et SCPI même si leur fonctionnement est plus ou moins similaire : la gestion immobilière par un tiers et le versement des dividendes aux porters de parts. C’est également de l’immobilier indivis que les SCI gèrent ; toutefois, elles sont plutôt spécialisées dans la facilitation de la gestion et de la transmission de ce patrimoine. Les SCI peuvent intégrer de l’immobilier direct de même que des SCPI. Cette souscription indirecte est fiscalement avantageuse et permet de profiter d’une meilleure liquidité.
Les autres actifs composant les unités de comptes d’une assurance-vie
Nous avons parlé dans les paragraphes précédents des produits pierre-papier des contrats multisupports de l’assurance-vie. Ces derniers fonctionnent également avec d’autres produits, comme les Organismes de placement collectifs en valeurs mobilières ou OPCVM. Ils intègrent d’ailleurs d’autres sous-familles de ces produits à haut rendement mais à risques élevés : les SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) et les FCP (fonds communs de placement).